La Sélection & Cricket Fever : offensive cricket sur Netflix

montagecricketnetflix

Nous avons déjà eu l’occasion de vous parler de Netflix sur le site. En effet, la plateforme américaine met à disposition plusieurs films et documentaires sur le cricket. Côté cinéma, on retrouve deux fictions que nous avons chroniqué, le cultissime Lagaan et Azhar, ainsi que Kai Po Che. L’excellent documentaire Death of a Gentlemen et l’épisode de la série-docu En Bref consacré au cricket (idéal pour les novices de ce jeu) complètent le tableau.

Depuis la fin de l’année 2018, deux petites merveilles sont venues compléter l’offre cricket de Netflix : La Sélection et Cricket Fever. Deux productions originales de la société américaine que nous avons vus et que nous allons vous présenter. Alerte spoilers ! Si vous voulez garder la totale surprise sur ces deux séries, n’allez pas plus loin. Sachez juste que vous ne serez pas déçus.

La Sélection

Si vous êtes un lecteur assidu du blog, ce titre doit vous parler certainement. Vous aurez reconnu le titre du roman d’Aravind Adiga que nous avons chroniqué il y a quelques mois. C’est normal, cette série en est l’adaptation et elle est disponible depuis le 28 décembre dernier.

La Sélection reprend donc l’intrigue du roman à savoir la préparation des frères Kumar, Manju et Radha, sous la houlette de leur père tyrannique, pour le jour de la Sélection qui leur permettra d’intégrer l’équipe des moins de 19 ans de Mumbai et de leur ouvrir ainsi les portes du cricket professionnel. On y retrouve le rival des frères Kumar, Javed, avec lequel Manju va développer une relation de plus en plus ambiguë entre répulsion et attirance.

Néanmoins, la série n’est pas une adaptation fidèle. L’action se déroule sur 6 mois et non plusieurs années comme dans le roman. De fait, les frères Kumar sont plus âgés qu’au début du roman. Certains personnages évoluent comme le coach Tommy Sir et  le business man Anand, voir apparaissent comme la directrice de l’école Nellie, pour proposer des intrigues secondaires, n’existant pas dans le roman. La série doit condenser l’intrigue de ce dernier en quelques épisodes mais aussi s’adapter à un public international, d’autant que la série est en VO sous-titrée, les acteurs mélangeant les langues hindi et anglaise. De plus, afin d’attirer un public jeune, la vie et les intrigues au collège Ali Weinberg deviennent centrales, amenant de la légèreté au propos de la série.

Et ça marche. La série reste fidèle à l’esprit du roman et à ses personnages principaux, tout en prenant son indépendance pour proposer un spectacle grand public accessible à tous et plein d’énergie. Les épisodes étant courts (20 à 28 minutes), on ne s’ennuie guère et on peut avaler cette première saison très rapidement puisqu’elle ne compte que six épisodes, nous laissant d’ailleurs sur notre faim. Un appétit qui sera néanmoins comblé dès le 22 avril avec la saison 2.

 

Cricket Fever, Mumbai Indians

Sortie le 1er mars, Cricket Fever est une série-documentaire suivant la saison 2018 des Mumbai Indians, champions sortants de l’Indian Premier League, la plus grande compétition T20 au monde.

Netflix reprend la formule gagnante de Last Chance U, autre production originale de la plateforme de diffusion, qui suivait les aventures d’une équipe de football US universitaire. Une formule qu’elle a ensuite appliquée au football avec les équipes de la Juventus de Turin et de Sunderland. En mode inside, la série s’attache à décrypter tous les aspects de la saison. La parole est donnée aux joueurs, à l’encadrement, aux propriétaires, aux journalistes et aux fans.

C’est donc l’occasion de faire une plongée passionnante dans l’univers du cricket indien et international, les Mumbai Indians comptant des joueurs issus à la fois de différentes provinces du pays mais aussi de Nouvelle-Zélande, d’Afrique du Sud et des Antilles (West Indies). Loin des clichés du cricket que nous pouvons avoir en France, la série nous montre un cricket attractif, clinquant, un championnat qui brasse des centaines de millions d’euros et où la ferveur des stades n’a rien à envier au football. Le titre de la série, Cricket Fever, est parfaitement adapté à la folie qui s’empare des indiens à chaque match, dans les stades, devant leur télévision ou sur leur smartphone.

À l’instar de Last Chance U, chaque épisode est construit sur une narration qui va de la préparation (entraînement, choix des joueurs, gestion des blessures et des méformes physiques ou morales) jusqu’au match. Le cricket professionnel comme si on y était avec ses victoires, ses défaites, ses doutes, les anciennes gloires, les actuelles et les futures, les champions et leurs outsiders, les titulaires et ceux qui se battent pour prendre leurs places. En somme, les épisodes suivent le parcours, tantôt solaire, tantôt dramatique, de tout ce petit monde. Toute la dramaturgie du sport est concentré dans les huit épisodes de la saison.

D’ailleurs, le point d’orgue de cette dramaturgie, ce sont, sans contestation possible, les matchs. C’est un pur bonheur d’en voir les résumés. La narration des rencontres est enthousiasmante, énergique, électrique, permettant de voir tous les beaux aspects du cricket, au niveau de l’attaque, du lancer et de la défense. Et ce dans l’ambiance survoltée des stades de l’IPL. On est très loin des préjugés d’ennui et de complexité qui circulent par chez nous sur le cricket. Au contraire, la série montre bien en quoi le cricket, particulièrement le T20 professionnel, est un sport endiablé, qui n’a rien à envier à la passion sportive du football.

Une série qui ravira les fans de cricket assurément mais qui a le potentiel d’enthousiasmer tout passionné de sport et toute personne souhaitant découvrir un nouvel univers. Celui de l’IPL et du cricket est des plus passionnants.

 


Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s